Le CESE propose d’accélérer la transition énergétique

Le Conseil économique social et environnemental (CESE) a présenté et adopté un avis sur la mise en œuvre de la loi relative à la transition énergétique le 28 février 2018 (en présence de Brune Poirson, secrétaire d'Etat). Cet avis rapporté par Madeleine Charru, vice-présidente du CLER et Guillaume Duval, éditorialiste à Alternatives économiques, propose un panorama global et pertinent des freins à lever pour accélérer la transition énergétique en France.

Communiqué de presse – 28 février 2018

Le CLER – Réseau pour la transition énergétique partage largement les recommandations du CESE et invite le gouvernement à accélérer son action pour atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique tels qu’ils ont été adoptés en 2015. Car des solutions existent pour réduire de 40 % nos émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 : les acteurs de terrain de notre réseau le démontrent depuis 35 ans grâce à des projets concrets en faveur des énergies renouvelables, des économies d’énergie ou de la lutte contre la précarité énergétique. Leurs pratiques et leurs expériences sont reproductibles, mais l’Etat doit mettre d’urgence en place les conditions pour que cela devienne une réalité.

Il s’agit en particulier de doter les collectivités locales des moyens financiers et juridiques qui leur permettront de devenir des acteurs-clés de la transition énergétique, mais aussi d’accroître les efforts dans plusieurs domaines tels que la rénovation énergétique des bâtiments avec notamment la mise en place effective d’un service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH), le développement de mobilités alternatives ou encore la prise en compte du secteur agricole et alimentaire, grand oublié de la loi.

Lire aussi : Plus de propositions concrètes pour rénover avec énergie

Lire aussi : Les territoires sont des acteurs incontournables de la transition énergétique

Le CESE souligne également le retard excessif pris par la France dans le déploiement des énergies renouvelables. Pour débloquer cette situation, une nouvelle donne permettant aux acteurs locaux – associations, collectivités, TPE et PME, citoyens – qui sont dans les starting-blocks est nécessaire : levée des contraintes administratives, raccourcissement des délais d’instruction, adaptation des dispositifs de soutien et gouvernance partagée des réseaux sont des passages obligés qui restent à concrétiser.

Lire aussi : Nos propositions pour lever les freins au développement des énergies renouvelables

« Aujourd’hui, tout le monde est d’accord : il faut changer de braquet et se mettre en ordre de marche pour engager vraiment la transition »

Pour Madeleine Charru, vice-présidente du CLER – Réseau pour la transition énergétique et personnalité associée au CESE :

« C’est essentiel, à la veille de l’ouverture du débat public sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la définition des objectifs de la deuxième période de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), d’avoir pu partager ce bilan et construire des propositions avec la société civile représentée au CESE.

Si quelques propositions ont fait l’objet de vifs débats sans aboutir à un consensus, tout le monde est d’accord sur le fait qu’il faut changer de braquet et se mettre en ordre de marche pour engager vraiment la transition – nos émissions de gaz à effet de serre sont remontées en 2015 et 2016 !

Des objectifs réalistes et cohérents, un pilotage national plus volontariste et des moyens d’agir accordés notamment aux territoires, voilà ce qu’il faut maintenant pour améliorer nos résultats et répondre aux enjeux que tout le monde affirme désormais partager. »

Voir l’avis sur le site Internet du CESE