Sandrine Buresi : directrice de Gefosat

Sandrine Buresi est directrice de l'association Gefosat à Montpellier dont le but est de promouvoir la maîtrise de l'énergie et les énergies renouvelables dans l'habitat, et co-présidente du CLER.

Son énergie renouvelable préférée : « Café avec sucre, biomasse donc ! »

Son cœur de métier : l’espace Info Energie qui a pour but de donner aux particuliers un conseil neutre et objectif sur ces sujets. C’est grâce au premier directeur de l’association, Thierry Salomon (également cofondateur et porte-parole de négaWatt) que Gefosat devient un membre fondateur du CLER. Depuis près de vingt ans, Sandrine Buresi tente de vulgariser les questions énergétiques souvent perçues comme exclusivement industrielles ou environnementales. C’est pourtant leur impact social qui la passionne et lui permet de se former « sur le tas », et en menant de front plusieurs chantiers locaux, à la problématique de la précarité énergétique. Elle œuvre par exemple à la création du fonds d’aide aux travaux, de maîtrise de l’eau et de l’énergie en Hérault.

Pourquoi l’énergie ?

« J’ai toujours été sensibilisée à la thématique de l’énergie », explique celle qui a passé son baccalauréat en 1986, en pleine catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Jeune étudiante, Sandrine Buresi milite au sein de l’association Droit au Logement (DAL). « Pour moi, tout le monde a le droit de se loger, de se chauffer dans de bonnes conditions, c’est un principe fondateur », lance-t-elle. Près d’Uzès, elle rencontre par la suite Michel Rosell, un architecte alternatif qui la sensibilise à une transition énergétique démocratique. « Eoliennes, panneaux solaires, constructions bioclimatiques…  il avait imaginé un lieu de vie en autonomie que attirait des personnes du monde entier. » Une volonté de prendre en main son destin énergétique qu’elle retrouve au sein du CLER.

Ce que lui a apporté le CLER

Sandrine Buresi s’engage au sein du conseil d’administration du CLER en 2003. Elle y contribue beaucoup à mettre en place un réseau national d’acteurs qui luttent contre la précarité énergétique dans le logement (RAPPEL). Au sein de l’association, elle rencontre des adhérents qui partagent cette vision d’un nouveau projet de société : « Etre en transition énergétique, c’est aussi parler de culture, d’éducation et d’égalité grâce à une meilleure répartition des ressources et des richesses. » Mais ce qu’elle apprécie particulièrement, c’est « le côté addictif » du travail en réseau et la richesse exceptionnelle des échanges, à titre professionnel comme personnel. « Quand on a connu ça, comment s’en passer ? »