Zoom sur les métiers de la rénovation énergétique

Ils ou elles sont artisans ou experts techniques et militent pour faire évoluer les métiers de la rénovation énergétique en conjuguant préoccupations sociales et environnementales. Témoignages.

Raphaële Héliot, Chargée de mobilisation des professionnels de la rénovation énergétique à l’ALEC-MVE

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« Cela fait bientôt trois ans que j’ai rejoint l’Agence locale de l’énergie et du climat MVE qui est l’Espace Conseil France Rénov pour 36 communes de l’Est parisien.  Je suis chargée de nourrir la plateforme territoriale de la rénovation énergétique du Grand Paris qui permet de mettre en relation les professionnels et les particuliers. Ma mission consiste notamment à réaliser les entretiens d’affiliation pour les entreprises qui souhaitent rejoindre la plateforme. Je suis également chargée du suivi des devis et des audits qui sont menés dans le cadre de France Rénov ; je relis tous les documents et j’échange avec les pros dans une optique d’amélioration continue. Je dois veiller à ce que soient retenus les meilleurs scénarios de rénovation possible, à la fois en termes de gains d’énergie mais aussi d’accessibilité pour les particuliers, inciter à rehausser l’ambition des projets trop timides mais parfois aussi baisser d’un cran pour ne pas décourager les passages à l’acte, et toujours en partant des besoins du client et pas des solutions. En parallèle j’assure l’animation des réseaux de professionnels autour des questions techniques en m’appuyant, entre autres, sur mes études d’architecte. Dans ce cadre j’organise des rencontres pour qu’ils tissent des liens entre eux et pour accompagner leur montée en compétences sur certaines thématiques comme le travail en équipe pour une rénovation globale, la lutte contre l’humidité, les produits biosourcés ou encore les interventions sur bâti ancien. »

Virginie Blaison, directrice générale de Metiista

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« Créée il y a 8 ans près de Lyon sur la base d’une société existante, Metiista est une entreprise de plâtrerie, peinture et isolation d’une quarantaine de collaborateurs qui place le développement durable et la défense de l’artisanat au cœur de son identité. Cela nous a amené à nous engager l’an dernier dans un positionnement d’entreprise à mission. L’un de nos cœurs de métier est la rénovation éco-responsable avec une large part dévolue aux isolants et aux matériaux biosourcés. Actuellement, nous étendons progressivement notre sphère d’activité en particulier vers la menuiserie, afin de pouvoir prendre en charge des rénovations globales plus performantes sur le plan énergétique. Une autre de nos spécificités est d’être une entreprise bien plus féminine que la moyenne des entreprises d’un secteur encore très viril d’ailleurs Metiista, qui a été fondée par un homme, veut dire artisane en espéranto !  Ainsi, le comité de direction est constitué uniquement de femmes, trois chargés d’affaires sur cinq sont des femmes et sur les chantiers nous avons une peintre, une apprentie peintre et une apprentie plaquiste qui font toutes preuve d’excellence dans leur métier respectif. »

Samuel Kohen, gérant de Sabeko

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« Sabeko est une entreprise familiale de plomberie, chauffage et climatisation active dans la région lyonnaise depuis 2013.  Dès le départ, nous avons voulu pratiquer notre métier différemment en mettant en place un modèle distinctif dans un secteur vieillissant. Dans cette optique nous avons pris des mesures concernant le stockage du matériel, de la digitalisation de nos fonctionnements et surtout nous avons misé sur l’apprentissage. L’enjeu de ce dernier point était double : pallier la pénurie de main d’œuvre d’une part et faire évoluer les pratiques du secteur afin de mieux répondre aux enjeux de la rénovation énergétique d’autre part. Aujourd’hui nous comptons 130 collaborateurs dont… 45 apprentis ! L’an dernier nous avons créé un centre de formation avec trois classes de CAP dont les élèves sont répartis dans plusieurs entreprises de la région car notre ambition est de contribuer à transformer tout l’écosystème. Par ailleurs nous venons de structurer une association baptisée Semeurs de talents centrée sur la valorisation de l’apprentissage, des métiers de l’intelligence de la main et de notre secteur d’activité à travers, notamment, le développement d’une série fiction documentaire  intitulée « l’art de (ré)apprendre » ».

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