Hausse des prix de l’énergie : agir maintenant !

En janvier, les prix de l’énergie ont continué d’augmenter, estime l’Insee. En un an, le tarif du gaz a bondi de 41 %, tandis que celui de l’électricité a augmenté de 3 %. Pour protéger les Français, l’Initiative Rénovons, coordonnée par le CLER-Réseau pour la transition énergétique, propose un bouclier énergie.

Augmentation de la demande, baisse des approvisionnements : la population française fait face à la défaillance du système énergétique français. Depuis octobre 2021, leurs  dépenses mensuelles dédiées à l’énergie ont augmenté d’un peu plus de 40 euros en moyenne par ménage (dont 20 euros destinés au carburant). Face à cette flambée des prix de l’énergie, plusieurs associations et entreprises, rassemblées au sein de l’Initiative Renovons réagissent. Elles proposent au gouvernement et aux candidat.e.s à l’élection présidentielle une série de mesures pour venir en aide aux familles les plus en difficultés et, sur le long terme, réduire notre dépendance aux énergies dans le logement  et plus particulièrement dans les 7,4 millions de passoires énergétiques : le bouclier énergie.

Réduire les factures des ménages

Les membres du collectif, dont le CLER-Réseau pour la transition énergétique, le Secours catholique et Schneider electric,  proposent de mettre en place des mesures d’urgence dès aujourd’hui, en rehaussant le montant du chèque énergie, l’aide financière de 100 euros débloquée par l’État et déjà reçue par 38 millions de personnes. « Ce chèque énergie doit être revalorisé pour aider durablement les ménages qui rencontrent d’importantes difficultés à payer leurs factures. La priorité, c’est donc d’instaurer un chèque énergie de 700 euros pour 3,5 millions de ménages », explique Jean-Baptiste Lebrun, directeur de CLER – Réseau pour la transition énergétique.

Les membres de l’initiative demandent également  une interdiction des coupures d’électricité pour tous les fournisseurs d’énergie afin d’instaurer un service minimum autour de 1000 watts – qui permet de maintenir un frigo et des lumières allumés, de pouvoir télétravailler et permettre aux enfants de faire leurs devoirs par exemple. Cette mesure (déjà pratiquée par certains fournisseurs) améliore la vie des personnes en situation d’impayées. En application du  décret de 2018, les fournisseurs d’énergie doivent abonder  les Fonds Solidarité Logement, pour  financer le reste à charge des travaux de rénovation énergétique pour les ménages les plus pauvres.

Accélérer les rénovations

La meilleure protection possible face aux futures variations des prix de l’énergie demeure encore et toujours de rénover les logements vétustes, mal isolés, impossibles à chauffer et de se doter de matériels de chauffage performants.  

Considérés comme passoires énergétiques, les logements dont l’étiquette énergétique est F ou G devraient être ciblés dans le cadre d’un vaste plan de décarbonation du parc de logements français. Un véritable projet de société qui devrait être au cœur du prochain mandat présidentiel.

Le bouclier énergie proposé par l’Initiative Rénovons fixe la marche à suivre : accompagner les ménages fragiles et vulnérables dans la transformation de leur logement, de manière neutre et personnalisée ; calibrer les aides pour tous les ménages, de manière à atteindre le niveau BBC ; mieux détecter les personnes en précarité énergétique ; former les artisans… et surtout fixer un tempo, en prévoyant l’évolution des dispositifs budgétaires et réglementaires pour engager toute la société vers cet objectif. 

« Aller vers l’obligation de rénovation des logements, en passant par l’interdiction de mettre en location les passoires énergétiques n’est pas une contrainte de plus, insiste le directeur du CLER – Réseau pour la transition énergétique. Avec un accompagnement adapté de l’État, c’est au contraire une opportunité de bâtir ensemble une société plus égalitaire, et prête à affronter les prochaines crises mondiales, en particulier celle du réchauffement climatique. »

Voir la présentation du Bouclier énergie