Fiche métier : installateur conseil en photovoltaïque

Pour mieux connaître les métiers de la transition énergétique, et les hommes et femmes qui préparent le paysage énergétique de demain, nous vous proposons plusieurs fiches métiers.

« Chaque installation menée à son terme est une victoire »

Sur le papier, Sylvain Blarel est installateur photovoltaïque. Dans les faits, « poser des panneaux représente seulement une petite partie de mon activité« , précise le fondateur et gérant de CapVent, une PME du Pas-de-Calais dédiée à l’installation d’énergies renouvelables. « Si je devais résumer le métier, je dirais qu’on est là pour rendre les choses possibles« , explique cet enfant du Nord qui a créé il y a dix ans sa propre entreprise « pour travailler là où je voulais vivre ». Rendre les choses possibles, consiste d’abord sensibiliser, expliquer et enfin convaincre les collectivités et les particuliers du bien-fondé d’installer des énergies renouvelables, en l’occurrence « du petit éolien, des installations bois énergie, du solaire thermique et surtout des panneaux photovoltaïques« , domaine qui représente 70 % de l’activité de l’entreprise.


A chaque client son projet

Cette première mission relève déjà du défi. « Dans les années 2000, les particuliers qui s’équipaient en photovoltaïque pouvaient espérer de fortes plus-values, se souvient l’entrepreneur. Aujourd’hui comme les incitations ont drastiquement diminué, c’est plus compliqué« . Charge alors à Sylvain Blarel et ses collègues de « penser chaque projet en fonction des caractéristiques du territoire dans l’optique de dégager un intérêt économique« . Une fois le client convaincu, les pré-études menées et le projet dimensionné, reste à « batailler avec Enedis (ex ERDF), avec les urbanistes, pour le raccordement au réseaux, obtenir les autorisations,… en clair pour lever les barrières« . Enfin, vient le chantier « qui nous permet de nous rémunérer« . Déposer les tuiles, vérifier l’étanchéité, tirer les câbles électriques et installer les compteurs : pour cette étape les salariés de CapVent se font à la foi couvreurs-zingueurs et électriciens.

De la première discussion à la mise en route, chaque projet prend environ deux ans si l’on en croit l’expérience de CapVent. Tout au long de ce processus des compétences variées sont tour à tour nécessaires. D’abord relationnelles et commerciales, « en sachant faire des compromis« , ensuite juridiques « pour se tenir informé des derniers textes en vigueur » et enfin techniques.

Du chantier au réseau

A l’origine Sylvain Blarel est ingénieur « mais dans la mécanique des fluides« . Pas directement à voir donc avec son activité à CapVent, si ce n’est un appétit pour l’expertise. Le reste, il l’a appris en formation continue et surtout sur le tard, « au fil des discussions avec les autres installateurs et avec les bureaux de contrôle« , précise-t-il. Aujourd’hui son métier exige de lui une très grande disponibilité, comme tout installateur : « Le moins de pannes vous avez le mieux c’est, reconnaît-il. Mais si jamais cela se produit, comme il s’agit de choses vitales – l’eau chaude, la chaleur – il faut être prêt à réagir vite. »

Sylvain Blarel mène ses missions en équipe, avec ses collègues de CapVent ou d’autres acteurs du secteur. « Même si on est assez autonome sur l’ensemble du processus, on ne travaille pas recroquevillés sur nous-même, insiste-t-il. On collabore avec des bureaux d’études et on accorde beaucoup d’importance à la mise en réseau« , poursuit-il. Sa participation au Conseil d’administration d’Enercoop dans les Hauts-de-France (Nord-Pas-de-Calais-Picardie) et au sein de l’Association locale Énergie citoyenne ne sont que le prolongement de son activité. Et l’implication paie.

Après dix ans d’existence, CapVent ne gagne ses clients que par bouche à oreille, la PME rayonne sur cinq départements du Nord de la France et installe ses systèmes de production d’énergie renouvelable sur une zone allant de Dunkerque à Douai en faisant un crochet jusqu’au Touquet. Dans un quotidien où les dossiers de réponses aux appels d’offre et les courriers de recours prennent souvent le pas sur les chantiers, « chaque installation menée à son terme est une victoire« , conclut ce passionné.

Informations complémentaires

Salaire mensuel net :

Entre 1500 et 2000€

Formation nécessaire :

Du Certificat de qualification professionnelle installateur-mainteneur après un CAP à la Licence professionnelle dans les énergies renouvelables

 

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