Protégeons les plus vulnérables !

La précarité énergétique fait de plus en plus souvent irruption dans le débat public. Lors des vagues de froid. Chaque fois que les prix des énergies s’envolent. Quatre ans après le mouvement des Gilets jaunes, et près de 50 ans depuis le premier pic pétrolier, nous faisons mine de redécouvrir notre vulnérabilité face à nos énormes et quotidiens besoins en énergie. Mais la précarité énergétique qui touche, été comme hiver, plusieurs millions de personnes en France, reste encore mal connue et mal prise en compte par les politiques publiques. Pourtant, ses conséquences sur la santé, la vie sociale, le budget et le confort des ménages touchés sont énormes.

Prix de l’énergie trop élevés, mauvaise isolation des passoires énergétiques… les causes à l’origine de ce fléau sont multiples. Mais pour agir efficacement, nous devons regarder en face les mécanismes structurels – voire systémiques – qui le sous-tendent, et s’y attaquer : accroissement des inégalités sociales d’une part, et dépendance à la consommation d’énergie non-renouvelable et importée d’autre part. Heureusement, les solutions existent : elles s’appellent solidarité et transition énergétique. Et elles vont indiscutablement ensemble. La transition doit être socialement juste dans ses modalités. Et sa finalité est bien de protéger les plus vulnérables face aux chocs énergétiques et climatiques. 

Par Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER-Réseau pour la transition énergétique

« Les solutions existent : elles s’appellent solidarité et transition énergétique »