Le plein de bonnes idées pour accélérer la transition

Le 30 mars, le Ministère de la transition écologique et solidaire a annoncé l'installation d'un nouveau comité dont la mission sera d’accompagner et de stimuler les réflexions pour la mise en œuvre de l’ensemble des mesures du Plan climat. Pour accélérer la transition écologique, notre réseau d'acteurs de terrain regorge de bonnes idées qui n'attendent qu'à être pillées, estime Marc Jedliczka, vice-président de CLER.

Le 22 janvier dernier, Nicolas Hulot annonçait le lancement au printemps 2018 de l’Accélérateur de transition écologique (AcTE) pour « libérer les énergies et atteindre l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050 ». Le Débat public sur la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui s’est ouvert le 19 mars et durera jusqu’au 30 juin représente la première (et pour l’instant la seule) étape de cette initiative.

Le CLER et tous ses membres, qui n’ont pas ménagé leur peine depuis des années pour inscrire la transition énergétique au fronton de la République, ne peuvent que lui en savoir gré. Qu’il sache que, question accélération et massification, nous ne manquons pas de propositions issues de nos nombreuses et parfois longues expériences de terrain, ainsi que de la pratique constante du partage et de la mise en réseau qui fait partie de notre ADN : le dernier numéro de CLER infos regorge d’analyses et d’idées très concrètes qui ne demandent qu’à être pillées ! Car de l’inspiration, il va en avoir besoin, si l’on juge par la pauvreté des objectifs et le manque de vision qui ressortent du « dossier du maître d’ouvrage », le document produit par l’Etat qui est censé encadrer le débat public.

Quelques ingrédients de base

Et pour se mettre en appétit, quelques ingrédients de base pour accélérer la transition énergétique. D’abord mettre les territoires au cœur du moteur : ce sont eux qui sont au plus près des gisements d’économies d’énergie et des ressources d’énergie renouvelable et sauront le mieux les exploiter, à travers par exemple des contrats d’objectifs territoriaux dignes de ce nom. Ensuite, optimiser, simplifier et stabiliser le cadre réglementaire pour favoriser les acteurs locaux et laisser de la place aux projets de moyenne dimension. Enfin, faire en sorte que la notion de service public attachée à la gestion des réseaux énergétiques soit étendue de manière équitable à la maîtrise des consommations et à la collecte de la production renouvelable décentralisée.

Sans oublier un hors d’œuvre en forme de cerise sur le gâteau : en lâcher le moins possible sur l’objectif de 50 % de nucléaire en 2025, tant il est vrai que cet « éléphant blanc au milieu de la pièce » reste l’un des principaux freins à la montée en puissance des chevaux légers de la transition écologique que sont les territoires.

Contact

Marc Jedliczka

Vice-président de CLER – Réseau pour la transition énergétique

marc.jedliczka[arobase]hespul.org
Publication

Cet édito est extrait du CLER Infos n°118

Partout en France, les acteurs de terrain racontent leurs difficultés à réaliser concrètement des projets d’énergie renouvelable. Montages financiers, réseaux électriques, dynamique partenariale… pour les aider, de nombreuses barrières doivent être baissées. Un cadre réglementaire qui encourage (et non qui freine) cette multitude de petits projets doit être bâti pour permettre aux collectivités, associations ou entreprises, de passer de l’envie à la réalité, de la parole aux actes. Et dans un même élan, accélérer la transition énergétique en France, dans tous les territoires (Mars 2018 – 20 pages).

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