Transition énergétique : les métiers cadres concernés

Dans une étude parue en décembre 2015, l'Apec analyse de façon qualitative les impacts de la transition énergétique sur les métiers cadres dans trois secteurs d’activité : l’énergie, l’industrie et le bâtiment.

L’évolution quantitative des métiers consécutive à la transition énergique s’accompagne d’une évolution qualitative des métiers, qui pourra se traduire par l’apparition de nouveaux métiers et surtout par la transformation ou la modification de certains métiers (en termes d’activités, de compétences, de conditions ou d’environnement de travail…). Cette étude de l’Apec, qui s’est appuyée sur une revue de littérature, des entretiens avec des experts et une analyse des offres d’emploi publiées par l’Apec, aboutit à cinq points clefs.

  • Quelques nouveaux métiers cadres se créent centrés sur l’accompagnement vers la transition énergétique, comme le chargé de mission énergie. Recruté notamment dans les collectivités territoriales, des chambres consulaires ou des associations, le chargé de mission énergie accompagne les projets de développement des énergies renouvelables et de maîtrise de l’énergie sur un territoire, que ce soit au niveau des entreprises ou des particuliers.
  • Des métiers cadre se développent en lien avec la transition énergétique. Dans l’énergie, l’impact de la transition énergétique est visible dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, avec une montée en puissance des recrutements entre 2005 et 2014. Dans l’industrie, on observe une progression importante du poids relatif des offres du secteur pour des postes d’ingénieurs et chefs de projet en recherche & développement mais également pour les métiers du numérique. Enfin certains métiers se développent dans le bâtiment (bureaux d’études et les sociétés de service et de contrôle) autour des calculs de performance énergétique.
  • De nouvelles compétences recherchées en lien avec la transition énergétique. La transition énergétique implique une transformation des compétences, voire l’acquisition de nouvelles compétences, pour de nombreux métiers. Citons par exemple la connaissance du cadre règlementaire et des normes environnementales, la logique de l’écoconception, des compétences techniques pointues dans certains domaines ou encore des compétences en lien avec l’intégration du numérique.
  • Les compétences évoluent aussi sous l’effet de nouveaux modes d’organisation du travail. La transition énergétique implique en effet davantage de contacts transversaux entre métiers, un décloisonnement disciplinaire et une approche globale et systémique.
  • La transition brouille également les frontières sectorielles. Certaines activités directement liées à la transition énergétique se retrouvent à la frontière entre différents secteurs et amènent ainsi à des recompositions sectorielles. Cela peut impliquer également dans certains métiers une capacité à faire travailler ensemble des professionnels de secteurs, disciplines ou spécialités différents.

Retrouver la synthèse et l’étude complète sur le site de l’Apec.