Le GIEC sonne l’heure du passage à l’action !

Le GIEC vient de publier ce lundi 20 mars ses conclusions sur le réchauffement climatique s’appuyant sur les six rapports publiés au cours des 5 dernières années. Il appelle à accélérer la transition énergétique de toute urgence afin de limiter l’impact du réchauffement climatique.

Lire le rapport du GIEC

Réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre

La température mondiale a déjà augmenté de 1,1°C par rapport à l’ère préindustrielle. Elle devrait atteindre +1,4°C dans les scénarios les plus ambitieux contre +4,4°C à l’horizon 2100 dans les pires scénarios. Les constat du GIEC sont sans équivoque : l’activité humaine joue un rôle déterminant dans le réchauffement climatique. Réduire drastiquement et le plus rapidement possible notre consommation d’énergies fossiles et l’exploitation effrénée des ressources n’est plus une option ! Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, nous devons diminuer les émissions de gaz à effet de serre dès aujourd’hui et les réduire de près de 50 % d’ici à 2030.

 

Tous les leviers de la transition écologique et énergétique doivent être actionnés de manière complémentaire pour y parvenir.  «Nous ne pourrons pas accélérer l’action climatique si nous ne multiplions pas les ressources que nous lui affectons. L’insuffisance et l’inadéquation du financement freinent les progrès.» explique Christopher Trisos, l’un des auteurs du Rapport.

Des choix décisifs pour notre avenir

Selon le GIEC, les mesures mises en œuvre sont aujourd’hui insuffisantes et doivent ainsi être plus ambitieuses, adaptées aux besoins locaux et acceptables pour la société. Les gouvernements ont la responsabilité de mettre en œuvre des politiques structurées en fléchant les fonds publics et permettant une gouvernance inclusive. 

Parmi les solutions mentionnées par le GIEC, le CLER-Réseau pour la transition énergétique portent trois piliers indispensables à la transition énergétique.

1- Adopter des modes de vie plus sobres

La sobriété apparaît aujourd’hui clairement comme une nécessité dans les travaux du GIEC. Dans un contexte où les ressources sont limitées, la sobriété consiste à nous questionner collectivement sur nos besoins, le sens de nos usages et à les satisfaire en limitant l’impact sur l’environnement. Les mesures de sobriété doivent être couplées aux mesures d’efficacité énergétique et au développement des énergies renouvelables. 

La mise en œuvre d’une sobriété énergétique à l’échelle collective appelle à repenser un nouveau paradigme et à le porter politiquement. Les services publics, les entreprises, l’aménagement du territoire, le commerce doivent offrir les conditions de modes de vie sobres sans que cela ne soit synonyme de contraintes ou de sacrifices supplémentaires mais au contraire d’émancipation. Parmi les pratiques sobres , le GIEC cite notamment les mobilités douces qui permettent de faire des économies de santé publique. 

Pour une réduction encore plus importante de nos consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre, les mesures de sobriété doivent être couplées aux mesures d’efficacité énergétique..

2- Accélérer la rénovation énergétique des bâtiments

Les experts du GIEC soulignent la nécessité de transitions majeures pour notamment généraliser l’électrification et améliorer l’efficacité énergétique.

En France, le CLER-Réseau pour la transition énergétique demande que la politique de rénovation énergétique soit réellement organisée au service de la rénovation globale et performante des bâtiments. Aujourd’hui encore, elle pousse uniquement à la réalisation de simples gestes ne permettant pas de réduire le montant des factures, de gagner en confort thermique et de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Le gouvernement doit alors introduire progressivement une obligation de rénovation performante des logements en accompagnant financièrement et techniquement les Français et les Françaises.

3- Développer toutes les énergies renouvelables

Dans le volet de ses travaux dédiés aux solutions, le GIEC pointe le développement des énergies renouvelables comme incontournable. RTE, ADEME, négawatt, les scénarios de prospective démontrent qu’un mix 100% énergies renouvelables est possible et souhaitable. Ces énergies sont déterminantes pour atteindre nos objectifs climatiques, notre autonomie énergétique et la sécurité d’approvisionnement. Le développement des énergies renouvelables génère de multiples co-bénéfices : réponse à l’urgence climatique, sortie des énergies fossiles et fissiles, accroissement de l’autonomie énergétique, sobriété dans l’usage des matériaux, création d’emplois et de retombées économiques locales, amélioration de la qualité de l’air, contribution aux transitions agricoles…


Ce dernier rapport du GIEC est un appel aux gouvernements pour renforcer la solidarité entre les territoires, s’adapter aux changements climatiques et construire un renouveau démocratique.

Lire les propositions du CLER-Réseau pour la transition énergétique