La sobriété, pilier de la transition énergétique
Du 31 mai au 2 juin, plus de 4 000 acteurs de la transition énergétique se sont réunis à Genève pour la 23e édition des Assises européennes de la transition énergétique. À l’honneur : la sobriété, avec un fil rouge évocateur “Moins pour plus”.
Élus, professionnels, associations … les acteurs de la transition énergétique de tous horizons se sont retrouvés à Genève pour cet événement co-organisé par le Grand Genève, la Communauté urbaine de Dunkerque, Bordeaux métropole et l’ADEME. Plénières, ateliers thématiques ou encore visites de sites se sont enchaînés à un rythme soutenu pendant ces trois journées d’échanges. Dès la plénière d’ouverture le ton était donné par Antonio Hodgers, conseiller d’État de la République du Canton de Genève et président de l’agglomération franco-suisse du Grand Genève. “ Le “toujours plus” a mené nos sociétés au pied du mur” a t – il déclaré. Pour sortir de l’impasse, la sobriété s’impose. Selon le dernier rapport du Giec, agir sur la demande en énergie et la consommation de biens et services permettrait en effet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d’ici à 2050. Mais ce n’est pas sa seule vertu. “Moins d’importations d’énergies fossiles, c’est aussi plus d’indépendance énergétique, a rappelé Antonio Hodgers. Moins de pollution de l’air, c’est plus de santé publique, moins d’étalement urbain, c’est plus de zones agricoles protégées… À nous de tracer le chemin que nous souhaitons suivre”.
Tracer ensemble le chemin de la sobriété
Pendant trois jours, en présence de Jean-François Caron grand témoin des Assises, et maire de Loos-en-Gohelle, adhérent du CLER – Réseau pour la transition énergétique, les différents acteurs et experts se sont donc employés à tracer, ensemble, ce chemin, dans un contexte inédit de guerre et de crise énergétique. Au cœur des débats, les questions de responsabilité, de changement de comportements et d’engagement avec l’introduction de la sobriété dans les politiques publiques, le rôle des collectivités locales, mais aussi la question de l’acceptabilité, voire du consensus autour de cette notion de sobriété, en mixant les approches, sociologiques, psychologiques, voire même psychanalytiques. « Avant d’être un enjeu technologique, la transition écologique est une question de transformation des imaginaires » a rappelé Jean-François Caron. Charge aux acteurs de cette transition, d’activer les leviers pour les transformer !
Le CLER-Réseau pour la transition énergétique du côté des solutions
Toute l’équipe du CLER-Réseau pour la transition énergétique a posé ses quartiers à Genève pour la 23e édition des Assises de la Transition énergétique. Pendant trois jours, sur un stand dédié, notre association a présenté l’ensemble de ses activités, notamment le programme Slime pour avir contre la précarité énergétique. Elle a également organisé une conférence baptisée “Incontournable sobriété” : de la théorie à l’action” animée par Julia Hidalgo, responsable de projets Sobriété, et Marie-Maud Gérard, chargée de programme Énergie et Habitat et Précarité au GERES. Parmi les intervenants : Cédric Jeanneret, expert en économie d’énergie au sein des services industriels de Genève, Sébastien Maire, délégué général de France Ville Durable et Claire Le Gentil, directrice de l’ALEC de Rennes. L’occasion d’annoncer la montée en puissance du CLER-Réseau pour la transition énergétique sur la sobriété énergétique avec la création d’un réseau d’acteurs thématique.