« Comment changer d’échelle pour une transition énergétique ambitieuse ? »

« Qu’il s’agisse de réduire les consommations d’énergie ou de produire l’énergie autrement, la transition ne sera effective qu’en associant et en impliquant tous les acteurs des territoires ! » Dès l’ouverture des rencontres, Sandrine Buresi, coprésidente du réseau, a rappelé le fondement du projet du CLER, ex-Comité de liaison pour les énergies renouvelables créé en 1984, aujourd’hui réseau de plus de 300 adhérents et professionnels de conviction.

L’association est un espace d’échanges et de travail dans lequel les alternatives concrètes aux énergies fossiles et nucléaires sont imaginées et affinées. « Des solutions d’intérêt général au plus près des territoires qui pourront être ensuite mises en œuvre et diffusées », poursuit Marie-Laure Lamy, également coprésidente. Durant trois jours, ces expériences de terrain et cette précieuse expertise ont pu être mises en commun. Une matière qui permettra ensuite de formuler, à l’échelle nationale, des propositions pour accélérer la transition énergétique et faire évoluer le cadre réglementaire en sa faveur.

Du local au national

Au cours d’une première table ronde le 29 mai, Madeleine Charru, directrice de Solagro à Toulouse et vice-présidente du CLER, et Guillaume Duval, éditorialiste au mensuel Alternatives économiques, ont justement présenté un panorama global et pertinent des freins à lever pour atteindre les objectifs de la loi de transition énergétique tels qu’ils ont été adoptés en 2015.

Selon l’étude qu’ils ont réalisée ensemble au sein du Conseil économique, social et environnemental (CESE), il s’agit en particulier de doter les collectivités locales des moyens financiers et juridiques qui leur permettront de devenir des acteurs-clés de la transition énergétique, mais aussi d’accroître leurs efforts dans plusieurs domaines tels que la rénovation énergétique des bâtiments avec notamment la mise en place effective d’un service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH), le développement de mobilités alternatives ou encore la prise en compte du secteur agricole et alimentaire, grand oublié de la loi.

L’action du CLER à la loupe

Pour être en phase avec ces évolutions ou suffisamment combatif pour en revendiquer de nouvelles, le réseau du CLER qui ne cesse de croître doit s’interroger sur son fonctionnement, sa structuration, les thématiques abordées ou encore les publics cibles visés par ses actions. Des partenaires de longue date, Jean-Louis Bal (président du Syndicat des énergies renouvelables) et Claire Roumet (directrice d’Energy Cities) sont ainsi intervenus lors d’une deuxième table ronde, pour apporter leurs observations sur le rôle et l’efficacité des actions de l’association. Ils ont permis de faire émerger des enjeux importants qui seront débattus au sein des instances de gouvernance de l’association les prochains mois, comme par exemple la constitution de groupes régionaux.

"Nous sommes toujours les plus en retard dans le développement des #ENR en Europe" constatent @gduval_altereco et Madeleine Charru, auteurs de l'avis du @lecese sur la #TransitionEnergetique pic.twitter.com/GxtOi3fpBP

— CLER (@assoCLER) 30 mai 2018

Voir le programme complet des Rencontres 2018

Ces discussions se sont poursuivis au cours de multiples ateliers les mercredi et jeudi 29 et 30 mai, dans une ambiance à la fois studieuse et conviviale, dont les comptes-rendus détaillés seront progressivement mis en ligne ci-dessous.

L’Assemblée générale

Vendredi 1er juin, les adhérents ont enfin participé à l’assemblée générale de l’association et à un débat d’orientation. Ils ont exercé leur droit de vote et renouvelé une partie du Conseil d’administration.

Voir le nouveau Conseil d’administration du CLER – Réseau pour la transition énergétique

Voir le rapport du trésorier pour l’année 2017 dans la page Adhérents du site