La démarche TEPOS à la loupe

Entretien avec Sophie Mousseau, auteure du livre "Construire une démarche TEPOS - éclairages et retours d'expérience de territoires à énergie positive", paru en octobre 2021 chez Territorial Editions.

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« Il n’y a pas un mais des modèles TEPOS »

Quelle est la genèse de ce livre ?

Territorial Editions cherchait, fin 2019 une personne pour écrire un livre sur les démarches de territoires à énergie positive. J’ai répondu positivement à cette invitation car j’ai eu, à plusieurs reprises, l’occasion de collaborer avec des TEPOS au sein du bureau d’études Inddigo et de côtoyer le réseau TEPOS au sein du CLER-Réseau pour la transition énergétique. Je fais d’ailleurs partie du conseil d’administration de l’association.

À qui s’adresse t-il ?

Avant tout aux territoires qui ont entendu parler de la démarche TEPOS, sans savoir précisément de quoi il s’agit. Mais aussi aux territoires qui débutent leur engagement dans une démarche TEPOS et qui ont besoin de repères méthodologiques. Pour les territoires engagés dans la démarche de longue date, le livre sera moins utile. Toutefois, les défis à relever pourraient nourrir leur réflexion et les encourager à avancer sur de nouveaux terrains.

Quels sont les principaux enseignements ?

La première partie de la publication s’intéresse aux avantages pour une collectivité de s’engager dans une démarche TEPOS. Elle aborde notamment les  enjeux démocratiques, les bénéfices socio-économiques, ou encore les intérêts d’une approche de long terme structurante. Se lancer dans l’aventure TEPOS, c’est aussi une opportunité de rejoindre des réseaux à l’échelle régionale, nationale ou européenne.

La deuxième partie est, quant à elle, consacrée aux questions méthodologiques. Loin de définir une méthode universelle, le livre présente quelques points clés indispensables au succès de la démarche et à son inscription dans la durée. Par exemple la volonté politique, la mobilisation des différents acteurs, la formation, la coopération…

Enfin, la dernière partie interroge les défis qu’il reste encore à relever : intégrer davantage les sciences humaines et sociales pour mieux penser nos politiques publiques, oser expérimenter, entreprendre une approche systémique, sortir du cercle de la ruralité … Les questions de fiscalité par exemple ou encore des méthodes d’accompagnement au changement sont  également des leviers à explorer davantage pour mettre en mouvement un territoire.

Au-delà de ces questions, dépasser l’approche cadastrale pour appréhender les comportements individuels et collectifs de consommation et tendre ainsi vers la sobriété demeure, selon moi, le principal défi à relever pour aller au bout du modèle TEPOS.

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