Espaces Conseil FAIRE : la mobilisation continue

Suite à la rencontre avec la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, de nouvelles annonces ont été faites afin de tenter d'améliorer les conditions de travail des Espaces Conseil FAIRE. Le point avec le CLER-Réseau pour la transition énergétique.

Fin mai, le CLER-Réseau pour la transition énergétique a été reçu par la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, aux côtés de l’association Flame. Une réunion organisée afin d’apaiser la situation et renouer le dialogue avec le CLER-Réseau pour la transition énergétique qui avait alerté sur l’état de saturation des conseillers FAIRE et la dégradation du service public d’accompagnement à la rénovation énergétique (lire l’article).

De nouvelles annonces

Dans la foulée, dans un courrier daté du 10 juin, le ministère a pris de nouveaux engagements. Une aide d’urgence de 8 000 euros par Espace Conseil FAIRE a été annoncée, ainsi que 8 000 euros supplémentaires par conseiller FAIRE embauché en 2021. « Nous nous réjouissons bien sûr de cette dotation exceptionnelle, a déclaré l’un de nos adhérents Pierre Mathieu président de la communauté de communes Grand Orb et président du copil Développement Durable et Transition Énergétique du Pays Haut Languedoc et Vignobles. Néanmoins, elle reste en deçà de nos attentes. Il est urgent de revaloriser les compétences de nos conseillers qui se tournent de plus en plus vers le privé, attirés par des salaires plus attractifs et des conditions de travail plus favorables. Au-delà de cette aide ponctuelle, nous attendons désormais des engagements sur le long terme ».  
Même réaction du côté des représentants et représentantes de Breizh ALEC, le réseau breton des agences locales énergie climat.  « Plus que d’un apport budgétaire, c’est de confiance entre les différents acteurs du Service Public de la Performance Énergétique de l’Habitat (SPPEH) dont nous avons besoin, du ministère aux Espaces Info Énergie, en passant par les Régions et les Intercommunalités » Et de poursuivre  : « la non remise en cause immédiate de la tarification à l’acte et des dispositifs actuels d’aide financière pour les particuliers ne nous semblent malheureusement pas de bonne augure pour la suite ».

Des attentes encore nombreuses

Face à ces annonces, les réactions du côté des Espaces Conseil FAIRE sont donc mitigées même si une potentielle évolution du programme SARE (Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique) à compter de 2022 n’a pas été écartée par le ministère avec la révision de la grille tarifaire du programme et une remise en cause, pour certains actes, du principe de tarification à l’acte. Enfin, le souhait de prolonger le dialogue avec notre réseau, les collectivités locales et les autres structures représentant des conseillers FAIRE sur l’avenir du service public de la rénovation énergétique de l’habitat, a été clairement exprimé, sans précisions sur les modalités. « Nous avons besoin de visibilité et de stabilité pour les années à venir, commente Pierre Mathieu. La remise en question permanente du fonctionnement interne et de l’organisation des Espaces Conseil FAIRE ne jouent pas en notre faveur. La montée en charge nécessaire pour atteindre nos objectifs énergétiques ne pourra se faire sans la mobilisation de l’ensemble des partenaires institutionnels locaux et européens », conclut-il. Le CLER-Réseau pour la transition énergétique reste, quant à lui, mobilisé et volontaire pour participer activement aux réflexions sur les évolutions du service public de la rénovation énergétique.

Des demandes multipliées par 4

Au sein de l’Espace Conseil Faire du Pays Haut Languedoc et Vignobles, le nombre de demandes est passé de 200 par an en 2010 à plus de 900 en 2020, avec des moyens humains et financiers constants.