Espaces Conseil FAIRE : après les paroles, des actes

Le 28 mai dernier, le CLER-Réseau pour la transition énergétique a été reçu par la ministre du Logement Emmanuelle Wargon, aux côtés de l’association Flame, pour faire le point sur les conditions de travail des Espaces Conseil FAIRE (ECF).

Fin mars, les ECF bretons adressaient à la ministre du Logement Emmanuelle Wargon un courrier cosigné par 20 collectivités bretonnes afin d’alerter sur l’état de saturation des conseillers et la dégradation rapide du service public d’accompagnement à la rénovation énergétique. Une alerte alors restée sans réponse, de même que d’autres courriers similaires envoyés par la Région Occitanie et Grenoble Alpes Métropole. En réaction et afin d’alerter sur l’urgence de la situation, le CLER-Réseau pour la transition énergétique a décidé de se retirer des rencontres digitales du réseau national FAIRE, organisées par l’ADEME le 4 mai dernier.

Un dialogue renoué

Afin d’apaiser la situation, le ministre du Logement a souhaité rencontrer l’association. “Nous sommes contents d’avoir pu renouer le dialogue avec le Gouvernement, s’est félicité Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER-Réseau pour la transition énergétique. Nous continuons de porter les revendications des Espaces Conseil FAIRE bretons et des autres régions, et nous attendons maintenant des actes forts ”.
Au terme d’une heure d’échanges, Emmanuelle Wargon a proposé de débloquer une aide financière d’urgence, sans préciser les modalités d’affectation. Elle a également envisagé une évolution du programme SARE (service d’accompagnement pour la rénovation énergétique) à compter de 2022, avec la révision de la grille tarifaire du programme, et potentiellement une remise en cause pour certains actes du principe de tarification à l’acte. Enfin, elle a exprimé le souhait de prolonger le dialogue avec le CLER-Réseau pour la transition énergétique, les collectivités locales et les autres représentants des conseillers FAIRE sur l’avenir public de la rénovation de l’habitat.

Quel avenir pour le service public de la rénovation ?

C’est indispensable, a précisé Jean-Baptiste Lebrun, les difficultés des conseillers FAIRE résultent d’un écart entre la vision du Gouvernement et la manière dont la politique de rénovation énergétique s’organise sur le terrain.” L’association a d’ailleurs déjà lancé un groupe de travail interne sur le Service Public de la Performance Énergétique de l’habitat (SPPEH), afin de mener une réflexion stratégique sur l’organisation de l’accompagnement à la rénovation énergétique dans les territoires. Elle reste donc fortement mobilisée sur le sujet, en attendant des décisions gouvernementales fermes pour sortir de l’impasse.

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