CRTE : un levier de transition verte sous conditions

Le 27 avril, à l’invitation du ministère de la Transition écologique, le CLER-Réseau pour la transition énergétique participait au comité de pilotage des contrats de relance et de transition écologique (CRTE). Une nouvelle occasion de plaider pour l’ingénierie territoriale, indispensable à leur réussite.

Le 30 juin 2021, les préfets, chargés de conduire l’élaboration des CRTE avec les collectivités volontaires, devront remettre leur copie. À près de deux mois de cette date symbolique, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, ont réuni un comité de pilotage des CRTE afin de faire un point d’étape sur le dispositif dans un esprit d’ouverture et de dialogue avec leurs partenaires. Autour de la table : des associations d’élus – AMF, AdCF, Régions de France…, des associations oeuvrant pour la transition écologique, dont le CLER-Réseau pour la transition énergétique, Amorce, le Réseau Action Climat ou encore France nature environnement, ainsi que des opérateurs comme l’ADEME et l’ANCT. Co-pilotés par les deux ministres présentes, sous la houlette du premier ministre, les CRTE ambitionnent de répondre à une triple ambition : la transition écologique, le développement économique et la cohésion territoriale.

Sans financement des moyens humains, pas de transition

PCAET, Cit’ergie, TEPCV, contrat de transition écologique… depuis 15 ans, les dispositifs instaurés par l’État se sont multipliés. “Une accumulation sans réelle articulation qui déroute de nombreux territoires”, selon Yannick Régnier, responsable de projets Territoires et animateur du réseau Territoires à énergie positive (TEPOS). Avec le CRTE, l’État propose un contrat pour faciliter la mise en œuvre des projets, en instaurant un nouveau cadre de dialogue pérenne avec les collectivités et l’ensemble des acteurs prêts à embarquer avec elles dans les transitions territoriales. Une démarche saluée par le CLER-Réseau pour la transition énergétique. “Le CRTE porte le potentiel de devenir un outil d’articulation de la transition à moyen terme, entre les stratégies territoriales et le financement des actions. Mais pour cela, il manque encore une pièce au puzzle”, a expliqué le responsable de projets. Pour conduire le CRTE, et plus largement la prise en compte transversale de la transition écologique dans le projet de territoire, le CLER-Réseau pour la transition énergétique plaide pour la généralisation du financement des moyens humains. Il propose ainsi une logique de guichet ouvert pour financer des postes de chargés de mission dans tout territoire signataire de CRTE structurellement déficitaire en ingénierie, selon des critères à définir en lien étroit avec les deux ministères. “Le CRTE ne doit pas être qu’une « coquille ». Il doit donner du sens et orienter les actions retenues et accompagnées”, a alerté le responsable de projets lors de son intervention devant le comité de pilotage.

 

« Pour que le CRTE devienne un outil d’articulation, il manque encore une pièce au puzzle »
Publication

Tribune du CLER-Réseau pour la transtion énergétique « Rétablir de la lisibilité et de la cohérence après 10 ans d’éparpillement »

Découvrez l’analyse et les propositions détaillées du CLER-Réseau pour la transition énergétique pour faire des CRTE des vrais outils de la transition.

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Contact

Yannick Régnier

Responsable de projets Territoires et animateur du réseau Territoires à énergie positive (TEPOS).

yannick.regnier[arobase]cler.org