L’ingénierie territoriale : clé de réussite des CRTE

Les 2 et 3 décembre derniers, se sont tenus les États Généraux des Pôles territoriaux et des Pays (EGPP) organisés par l’Association Nationale des Pôles territoriaux et des Pays (ANPP). Au coeur des échanges, l’ingénierie territoriale comme facteur de réussite pour la transition écologique et énergétique.

Voués à se généraliser en 2021, les Contrats de Relance et de Transition Écologique (CRTE) étaient au centre de ces États Généraux.

L’ensemble des participants ont rappelé l’importance de ce contrat global avec tous les acteurs et partenaires au service d’un territoire.  Instaurant une nouvelle relation entre l’État et les territoires, les CRTE induisent un véritable  changement culturel.

« Si nous ne portons pas le CRTE et ne le défendons pas comme ce premier pas qu’il représente, d’autres se chargeront de le détruire en notre nom », a mis en garde Sébastien Martin, Président d’Intercommunalités de France.

L’animation territoriale, clé du succès

Pour autant, il est clair que le CRTE ne permet pas d’être au rendez-vous des ambitions écologiques pour répondre à l ’urgence climatique. Ainsi, Pierre Leroy, Président du Pays du Grand Briançonnais, Écrins, Guillestrois et Queyras, a rappelé un message que le CLER – Réseau pour la transition énergétique martèle depuis de nombreux mois  : la transition écologique ne se fera que si une animation territoriale est en place pour coordonner, guider et faire émerger les projets. Les territoires ruraux connaissent les solutions qui leur sont propres afin de mettre en œuvre la transition écologique, mais tant qu’il n’est pas décidé que l’animation territoriale est une priorité pour généraliser la transition, alors « on continuera de se regarder en chien de faïence ». La demande est claire : 1% du budget des CRTE devrait être consacré à l’animation de la transition, soit 10 millions d’euros.

Sans ingénierie, pas de transition

Un message rappelé encore tout récemment par le CLER-Réseau pour la transition énergétique, à l’occasion d’une réunion avec les cabinets des ministères de la Transition Écologique et de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales.

« Pour faire entrer les CRTE dans un cercle vertueux, le financement de l’ingénierie locale sur la durée du mandat est indispensable. » a affirmé Anne Auclair, responsable de projets Territoires au CLER-Réseau pour la transition énergétique. «Le respect des engagements nationaux de la Stratégie Française pour l’Énergie et le Climat passe par la mise en compétence des collectivités en matière d’ingénierie dédiée à la transition écologique.»  Déterminé, le CLER-Réseau pour la transition énergétique compte bien continuer de faire entendre la voix des territoires auprès du Gouvernement et défendre l’ingénie territoriale, levier de réussite des CRTE.