La réduction des consommations d’énergie par la rénovation des bâtiments est généralement abordée par le prisme d’un impératif environnemental (lutter contre les changements climatiques), ou par un biais plus économique (réduire la facture énergétique de la France et des Français). Pourtant, pour les 5,6 millions de ménages confrontés à la précarité énergétique et à la privation de chauffage, l’enjeu peut s’avérer tout autre : préserver leur santé. Si dès les années 90, les britanniques ont fait reconnaitre le phénomène de la précarité énergétique grâce aux professionnels de la santé, il a fallu plus de temps en France pour que des recherches soient menées sur la question.
Aujourd’hui, les liens entre mauvaise qualité du logement, inconfort thermique et santé dégradée des occupants ne sont plus à démontrer. Dans le même temps, une meilleure connaissance du phénomène de la précarité énergétique permet d’affirmer qu’en 2018, 30% des ménages français se sont imposé des restrictions de chauffage pour ne pas avoir des factures trop élevées. Pour autant, encore trop peu d’actions sur le terrain cherchent à croiser les approches des professionnels qui interviennent dans le champ de la lutte contre la précarité énergétique et de la rénovation des logements avec celles des acteurs de la santé. Pourtant, c’est précisément la mise en place de programmes de ce type qui permettra aux divers intervenants de se connaître, de monter en compétences et de prendre en charge dans toute leur complexité les conséquences que peut avoir la précarité énergétique dans le quotidien des familles concernées. Ce grand atelier mettra donc à l’honneur des initiatives locales qui mettent très concrètement en pratique de telles interactions entre professionnels de l’énergie et professionnels de santé.

Intervenant·e·s :

• Marie Moisan, Responsable de projets Précarité Energétique au CLER – Réseau pour la transition énergétique et animatrice du réseau RAPPEL
• Olivier Blanchard, Enseignant-Chercheur à l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique
• Laure Curvale, conseillère départementale, Département de la Gironde

Quelles sont les compétences demandées, les missions, les types d’employeurs de la transition énergétique ?

Deux jeunes professionnel·le·s diplômées de la licence « Gestion de projet Energie-Climat » reviendront sur leur expérience et présenteront leur poste. Cet atelier sera l’occasion de présenter deux études métiers réalisées par le CLER, Réseau pour la transition énergétique (économe de flux, conseiller Energie-Climat territorial).

• Vincent Rousval, coordinateur Licence pro « Gestion de projet Energie-Climat »
• Elvire PAUL, Responsable de projets Transition professionnelles au CLER – Réseau pour la transition énergétique
• Mélina Seitz, Cheffe de Projet – Solvéo énergie
• Cyril Pommier, Responsable d’études, SEM 24 Périgord énergie

La transition énergétique n’a jamais paru plus urgente. En étant présente dans l’agenda politique d’une année marquée par le dévoilement et les tractations autour de la PPE et de la loi sur l’énergie. Elle a aussi été plébiscitée par une partie de la population, parfois de façon très revendicative, les marches pour le climat en témoignent.  Si les énergies renouvelables, et l’efficacité énergétique, sont des thèmes de la transition auxquels nous sommes aujourd’hui en partie acculturés, notamment grâce au déploiement de politiques publiques et de leur cadre de mise en oeuvre (SRADDET, PCAET), celui de la sobriété énergétique reste en retrait. Pour aller dans ce sens, certaines collectivités proposent à leurs concitoyens de s’engager dans des démarches de sobriété volontaire autour de différentes thématiques (énergie, déchet, mobilité, gaspillage alimentaire), de changer leurs comportements individuel et collectif autour des pratiques de consommation.   Par ailleurs, ces mêmes collectivités, établissent des cadres de coconstruction citoyenne des services et des espaces publics, et plus largement, d’une vision partagée de la cité à-venir, qui sera nécessairement plus sobre et résiliente.  Avec un atelier qui emprunte aux méthodologies d’animation du design de service, nous construirons des scénarii où ces deux approches gagneront à s’articuler et à être mutuellement enrichies. Quels lieux, sous quels formats, quelle posture de l’acteur public, et quels résultats attendus ?

Intervenants :

• Julien Camacho – Responsable de projet Sobriété au CLER – Réseau pour la transition énergétique
• Maxime Sourdin – Chargé de mission Transition et mobilisation, Métropole de Nantes

Le Département de la Gironde, chef de file dans la lutte contre la précarité énergétique, et Bordeaux Métropole, ainsi qu’une cinquantaine de collectivités locales, ont choisi de mettre en place un dispositif original déployé par le CLER depuis 2013, le Service Local d’Intervention pour la Maîtrise de l’Energie (SLIME). Cet outil de politique publique leur permet d’organiser et coordonner leurs actions de lutte contre la précarité énergétique sur leurs territoires tout en aidant très concrètement des ménages à sortir de leur situation de précarité énergétique. Le Département de la Gironde et Bordeaux Métropole témoigneront des particularités de leurs SLIME respectifs et de leurs impacts tant en matière de coordination des acteurs et dispositifs que sur l’amélioration des situations toujours singulières et parfois très complexes des ménages bénéficiaires.

• Léo Pardo, Responsable de projets Précarité Energétique au CLER – Réseau pour la transition énergétique
• Laurent Vitry, Chef de projet Précarité Energétique, Département de la Gironde
• Laure Curvale, Conseillère départementale déléguée à la Transition énergétique et à la lutte contre la précarité énergétique, Département de la Gironde
• Fabrice Grèze, Directeur Adjoint, GIP FSL33 (copilote du SLIME du Département)
• Stéphanie Sitaud, Cheffe de projet Précarité énergétique, Bordeaux Métropole