Un nouveau réseau de professionnels au service de la sobriété
Le CLER - Réseau pour la transition énergétique et Virage Énergie lancent le tout premier réseau professionnel dédié à la sobriété en France. L’enjeu est de taille : fédérer les acteurs pour mieux intégrer la sobriété dans la transition écologique et énergétique.
Comment est né ce réseau professionnel dédié à la sobriété ?
Julia Hidalgo, responsable de projets Sobriété au CLER-Réseau pour la transition énergétique : À l’hiver 2022, la fin des importations de gaz russe à la suite de la guerre en Ukraine et la mise à l’arrêt de la moitié des réacteurs nucléaires ont fragilisé notre approvisionnement énergétique. Face aux risques de pénuries d’énergie et à la hausse des prix, la seule mesure efficace avec un effet immédiat est la sobriété. Cette dernière est entrée avec force dans la vie des Françaises et Français.
Dans ce contexte, il est temps d’amplifier les actions de sobriété portées par les territoires partout en France en structurant un réseau de professionnels. Le Réseau Sobriété s’inscrit dans le prolongement d’un groupe de réflexion sur la sobriété créé en juillet 2020, déjà copiloté par le CLER – Réseau pour la transition énergétique et Virage Énergie. Il y a trois ans, il n’existait aucun espace d’échanges entre professionnels autour de cette thématique. La sobriété était alors la grande absente des débats sur la transition écologique.
Justement, quelle définition de la sobriété rassemble les membres de ce nouveau réseau ?
Barbara Nicoloso, directrice de Virage Énergie : La sobriété est une démarche volontaire et organisée de baisse de la consommation des ressources naturelles (énergie, eau, sols arables, etc.) pour réduire les impacts environnementaux et réduire les inégalités sociales. Elle constitue un levier indispensable pour réussir une transition écologique et énergétique, au même titre que le développement des énergies renouvelables et des mesures d’efficacité énergétique.
Au sein de ce réseau, nous portons une vision large et systémique de la sobriété, qui nécessite des changements de comportements individuels et des transformations d’organisations collectives.
Comment souhaitez-vous accompagner les acteurs pros sur la thématique de la sobriété ?
Barbara Nicoloso : Notre ambition est d’identifier les besoins des acteurs de terrain, de partager des éléments de réflexion, des outils et des bonnes pratiques par le biais notamment de webinaires, de fiches pratiques, d’une cartographie d’acteurs et d’événements partout en France. Le réseau assura la mise en relation entre ses membres, ainsi qu’une veille des connaissances et des expérimentations autour de la sobriété. À terme, l’enjeu est de renforcer la place de la sobriété dans nos politiques publiques, d’en faire un sujet d’échange professionnel, et de favoriser la montée en compétences collective.
Avec qui souhaitez-vous travailler en réseau ?
Julia Hidalgo : Nous souhaitons augmenter rapidement le nombre de participants au réseau, parmi les structures adhérentes du CLER-Réseau pour la transition, mais aussi parmi les collectivités territoriales, institutions parapubliques, associations, laboratoires de recherche, chercheurs, bureaux d’études, ou encore les directions Recherche & Développement des grandes entreprises, les étudiants et d’autres nouveaux acteurs qui travaillent autour de ces enjeux. Le réseau bénéficie pour la première fois du soutien de l’ADEME, ce qui facilite notre professionnalisation et augmente sa visibilité et la force de frappe de nos actions.
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