Mobilité durable et inclusive : le réseau Cler s’empare du sujet
Avec la création de Tims, le programme pour une mobilité durable et inclusive, aux côtés de trois partenaires, le réseau Cler souhaite contribuer à porter un plaidoyer pour une meilleure prise en compte du sujet dans les politiques publiques nationales. Liza Gayral, responsable de projet mobilité durable et inclusive au réseau Cler nous raconte le travail et les échanges en cours pour faire converger les luttes.
Pourquoi le réseau Cler décide de s’investir dans une activité de plaidoyer sur les sujets mobilité ?
Liza Gayral : La mobilité est au croisement des enjeux de transition énergétique et d’urgence sociale. Depuis 2023, nous portons le programme Tims pour définir des stratégies territoriales et accompagner le déploiement de solutions opérationnelles de mobilité durable et inclusive, pour des publics en situation de précarité-mobilité. Mais pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles, diminuer les impacts des transports sur le climat et la qualité de l’air, faire reculer la précarité liée à la mobilité, nous avons besoin de transformer les politiques publiques nationales en profondeur. Le réseau Cler dispose d’une forte expertise de transition écologique et énergétique territoriale grâce à ses adhérents et aux acteurs de terrain qu’il fédère. C’est cette voix que nous souhaitons porter en nous appuyant sur les retours des professionnels du secteur que nous structurons, les 70 projets locaux soutenus par le programme Tims et les 9 territoires à mobilité durable et inclusive en expérimentation.
Quelle vision de la mobilité souhaitez-vous défendre ?
L.G. : Nous souhaitons affirmer que la mobilité durable doit être accessible à toutes et tous, en particulier les personnes en précarité-mobilité pour qu’elles exercent pleinement leurs droits fondamentaux tout en réduisant l’impact écologique des transports.
Pour cela nous défendons une approche multimodale de la mobilité dans les territoires, en accord avec les objectifs du scénario négawatt. En effet, il ne s’agit pas de privilégier un moyen de transport en particulier, mais un panel de solutions adapté à chaque contexte territorial, aux contraintes de mobilités existantes et aux situations individuelles de chacun.
Avec quels acteurs collaborez-vous ?
L.G. : Dès cette année, notre engagement s’est concrétisé en intégrant un groupe de travail inter-associatif piloté par le Réseau Action Climat et qui rassemble toutes les personnes mobilisées sur le plaidoyer mobilité au sein des associations membres comme par exemple la FUB, WWF, FNE, le Secours Catholique, la FNH… Nous relayons certaines tribunes de nos partenaires, et menons aussi une série d’entretiens bilatéraux avec les structures positionnées sur du plaidoyer national sur la mobilité durable et/ou inclusive.