Michel Maya : maire de Tramayes
Professeur au centre d’étude et de recherche de l’Ecole nationale supérieure d’Arts et Métiers de Cluny, Michel Maya s’est installé dans une petite commune de 1000 habitants de Saône et Loire il y a trente ans.
De Tramayes, il est finalement devenu maire et a découvert « d’un seul coup, un nouvel univers, de nouvelles responsabilités » : « A partir des débats sur le plan local d’urbanisme, nous avons développé une politique environnementale qui s’est concrétisée par la construction d’un réseau de chaleur assez conséquent pour une si petite collectivité, se souvient-il. En 2006, nous avons inauguré une chaufferie qui alimente les bâtiments communaux, un hôpital et 40 logements de particuliers ». En huit ans, la commune a également divisé par cinq sa consommation d’électricité destinée à l’éclairage public.
Pourquoi l’énergie ?
« Depuis vingt ans, toutes mes activités – l’enseignement et le rôle de maire – s’alimentent et se nourrissent. En tant qu’ingénieur, j’ai eu la chance de pouvoir m’attaquer à des dossiers techniques et exigeants que sont les questions énergétiques. » Des connaissances associées à de fortes convictions écologistes : « Je suis convaincu que la transition énergétique doit avoir lieu au plus vite, en suivant le triptyque proposée par le scénario négaWatt : sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables. Je crois que si nous n’engageons pas rapidement la transition énergétique, les prochaines générations devront faire une vraie révolution qui sera encore plus douloureuse ». Un peu isolé dans ses démarches d’élu qui initie des projets mais les portent souvent à bout de bras, ce spécialiste de la « mécanique des milieux continus » a rapidement su frayer son chemin dans l’environnement associatif des collectivités et de la transition écologique.
Ce que lui apporté le CLER
Contacté par le Comité de liaison pour les énergies renouvelables (CLER), Michel Maya témoigne une première fois dans un article de la revue CLER Infos des efforts réalisés par sa commune rurale. Un premier contact et le début d’une longue aventure : « En devenant adhérent au CLER, j’ai eu l’opportunité de participer à la création du réseau des Territoires à énergie positive ». « Cette notion de réseau est fondamentale, témoigne-t-il, car on apprend des réussites et des échecs des autres. Pour un élu qui découvre son nouveau rôle, les échanges avec des experts permettent de monter en compétences. » Président du CLER de 2014 à 2017, l’itinéraire de Michel Maya illustre l’engagement de nombreux élus des territoires qui ont choisi un avenir 100 % énergies renouvelables.
Son énergie renouvelable préférée : « Celle qu’on ne consomme pas évidemment ! Mais également le bois car je me chauffe au bois depuis toujours »