Dans le Morbihan, un Espace Info Habitat pour les projets de rénovation
Lorient Agglomération a mis en place un guichet unique d’information et de conseil des particuliers sur les projets de rénovation énergétique de leur logement.
A l’initiative de Lorient Agglomération, et aux côtés de l’Agence Départementale d’Information sur le Logement (ADIL) et d’ALOEN (Agence locale de l’énergie et du Climat), un Espace Info Habitat a pu voir le jour en 2016 pour orienter les particuliers dans leurs projets de rénovation énergétique de leur logement. L’enjeu principal était de faciliter le parcours de rénovation des particuliers, du contact initial jusqu’à la fin des travaux de rénovation ou de construction voire au-delà. “Cette plateforme locale est située à côté de la maison de l’agglo, et regroupe un ensemble de services autour de l’habitat et de l’urbanisme pour répondre aux demandes des ménages. Plus besoin de courir aux quatre coins de la ville pour avoir toutes les informations, c’est efficace et les résultats sont là avec une augmentation significative du nombre de ménages qui viennent à l’Espace Info Habitat”, précise Jean-Paul Aucher, vice-président chargé de l’énergie de Lorient Agglomération et conseiller municipal de Lorient.
Le rôle clé des acteurs locaux
“Au niveau de l’agglo, nous avons voulu développer une synergie de compétences sur les questions énergétiques, en agrégeant les partenaires associatifs, les collectivités et les communes adhérentes”, ajoute Jean-Paul Aucher. D’ailleurs les services de l’agglomération et leur réseau d’animation territorial proposent régulièrement des formations et des temps forts de sensibilisation à la fois au grand public et au monde associatif ainsi qu’aux élus et aux équipes techniques. “On ne peut pas se permettre d’être hors sol sur ces sujets”, réplique Jean-Paul Aucher.
Des principes de financement
Si l’exemple de l’agglomération de Lorient permet de mettre en avant un modèle possible de déploiement du service public de la performance énergétique de l’habitat (SPPEH) au niveau local, il n’en demeure pas moins que ce type d’initiative réussie peut-être mis à mal par un principe de financement devenu plus complexe. “En effet, les modifications du financement public risquent de se traduire par des baisses drastiques de budget”, explique Jean-Paul Aucher. “Et on sent bien que l’État s’est désengagé du financement du SPPEH pour le faire reposer sur les certificats d’économie d’énergie (CEE), via le programme SARE – Service d’Accompagnement pour la Rénovation Énergétique, et sur les collectivités. Ce choix risque de fragiliser l’écosystème de la rénovation”. Et les enjeux sont de taille. Rappelons que le Plan de rénovation énergétique des bâtiments a fixé des objectifs élevés, avec plus de 500 000 logements à rénover tous les ans. Une promesse jugée difficile à tenir si les choix méthodologiques de comptabilisation des rénovations sont biaisés et si les outils de financement sont inadaptés.