Chèque énergie : un montant trop faible pour aider les familles en précarité

Au printemps 2018, quatre millions de ménages aux revenus très bas recevront un chèque de 150 euros en moyenne pour les aider à payer leurs factures d'énergie.

Après deux ans d’expérimentation dans quatre départements, le chèque énergie sera généralisé à toute la France et à toutes les sources de chauffage, en remplacement des tarifs sociaux de l’énergie cantonnés à l’électricité et au gaz de ville. Il concerne désormais un nombre plus important de ménages (4 millions selon le ministère contre 3 millions pour les tarifs sociaux), mais les montants prévus ne leur permettront ni de faire face à des factures d’énergie de plus en plus exorbitantes (estimées à 1800 euros par famille et par an en moyenne) ni d’améliorer la performance thermique de leur logement…

Pour le CLER – Réseau pour la transition énergétique, le compte n’y est pas. Le montant de ce chèque énergie, censé assurer aux ménages précaires un accès universel au chauffage, doit être augmenté pour atteindre un minimum de 400 euros par an en moyenne.

Lire notre communiqué au lancement du chèque énergie

L’Union nationale des CCAS (Centres communaux d’action sociale) a également émis des inquiétudes sur les conditions dans lesquelles le dispositif va être généralisé. Une enquête réalisée sur le terrain, dans les quatre départements où a eu lieu l’expérimentation, montre notamment un taux de recours insuffisant au chèque énergie et une complication d’accès aux protections associées (gratuité de la mise en service, absence de frais en cas de rejet de prélèvement, par exemple). Enfin, beaucoup de CCAS se font l’écho des difficultés de compréhension des modalités d’utilisation par certains bénéficiaires.

Voir le communiqué de l’UNCCAS

Contact

Marie Moisan

Responsable de projets Précarité énergétique

marie.moisan[arobase]cler.org