Alban Aubert : directeur de Quercy Energie

Alban Aubert est directeur de Quercy Energies, l'Agence locale de l'énergie et du climat (ALEC) du Lot dont le but est de promouvoir la maîtrise de l'énergie et l'utilisation des énergies renouvelables et locales.

Son énergie renouvelable préférée : « Celle que l’on partage et que l’on produit ensemble ! »

Ingénieur de formation, il entreprend d’abord de travailler dans la coopération décentralisée en Amérique latine en s’investissant au sein de l’association Ingénieurs sans frontières, mais met finalement le cap sur l’Europe : « J’ai rapidement réalisé que pour aider les gens et vraiment améliorer leur vie, je devais travailler en France, là où se débattent et se font les politiques énergétiques. » A Besançon, il effectue un stage à Energy Cities qui est l’association européenne des autorités locales en transition énergétique, puis devient responsable du Plan Climat de Lille durant cinq ans. « Ces expériences m’ont permis de comprendre quelles sont les compétences réelles des collectivités, et leurs leviers d’action et de m’intéresser aux enjeux politiques de la gestion de l’énergie en terme de gouvernance et de développement territorial. »

Pourquoi l’énergie ?

Installé à Cahors, Alban Aubert dirige désormais une équipe de onze salariés et pilote une ALEC qu’il considère comme un « outil de proximité », véritable service public de l’énergie. « Notre objectif n’est pas qu’environnemental ! Savoir maîtriser ses dépenses énergétiques ou produire des énergies locales et renouvelables, c’est une question d’équité et de répartition des richesses. Nous aidons les ménages ou les collectivités à reprendre la main sur toute une chaîne de production, de distribution et de consommation, malgré un système énergétique global très centralisé sur lequel nous, les citoyens, n’avons pas prise. » Administrateur du CLER depuis 2013, Alban Aubert souhaite également incarner les préoccupations des territoires ruraux pour lesquels les énergies renouvelables, l’alimentation, la gestion des déchets peuvent être sources de dynamisme et développement.

Ce que lui a apporté le CLER

« Je m’appuie sur l’expertise du réseau pour améliorer ma connaissance globale de l’actualité et des enjeux de la transition énergétique, ce qui complète mon expérience de terrain. Adhérer au CLER me permet donc de gagner en crédibilité et de faire entendre mes idées à l’échelle nationale », explique Alban Aubert. Malgré les six heures de train qui le sépare de Paris, les réunions fréquentes des administrateurs de l’association représentent une « bouffée d’oxygène » : « L’appartenance à un réseau national permet de prendre de la hauteur, du recul, et quand je redescend dans ma campagne, j’ai le sentiment que je fais partie d’un tout et que nous sommes nombreux à agir dans la même direction. Cette convergence renouvelle ma motivation et renforce mes convictions au quotidien. »