5 ressources écopoétiques
Pour Christine Marcandier, autrice d’un essai de synthèse « L’écopoétique», cette nouvelle « (in)discipline universitaire » « n'enseigne rien mais nous apprend à regarder autrement », qu'il s'agisse de lire pour analyser la littérature (écocritique) ou d’écrire (écopoétique). Voici cinq concepts, récits ou projets tirés des travaux qu’elle analyse dans son ouvrage, très inspirants pour celles et ceux qui réfléchissent au sujet de la sobriété et des impacts environnementaux.
1 – Le Champignon de la fin du monde
Cet ouvrage d’Anna Lowenhaupt Sing, sous-titré « Sur les possibilités de vivre dans les ruines du capitalisme » s’inscrit pleinement dans une démarche écopoétique. Il ne cherche pas à être un « miroir du monde » ou sa reproduction, mais veut esquisser la production d’un monde en devenir dans un espace fécond où convergent les arts et les sciences : les matsutakes ne sont pas ici une « métaphore », ils sont « le support surprenant d’une leçon d’optimisme dans un monde désespérant ».
Voir la présentation de l’ouvrage2 – Défaite des maîtres et possesseurs
Les dystopies se partagent entre deux principaux « désirs concurrents » : « habiter vraiment notre monde ou le fuir pour coloniser d’autres planètes ». Le roman Défaite des maîtres et possesseurs de Vincent Message explore un possible sur notre Terre : « C’est notre monde, à quelques détails près. Et celui-ci notamment : nous n’y sommes plus les maîtres et possesseurs de la nature. Il y a de nouveaux venus, qui nous ont privés de notre domination sur le vivant et nous font connaître le sort que nous réservions auparavant aux animaux ».
Voir la présentation de l’ouvrage3 – This is not an atlas – Ceci n’est pas un atlas
Réalisé par les activistes du collectif Orangotango, cet ouvrage, traduit en français en 2023, vise à user de la cartographie comme d’un outil de lutte pour porter une plus grande justice sociale et spatiale.
Accéder au document4 – Doggerland
Élisabeth Filhol confronte dans ce texte le temps de la géologie à celui des humains. Un roman à la croisée des sciences et de la fiction que Christine Marcandier a analysé pour la revue Diacritik.
Voir la présentation de l’ouvrage5 – Fossil Fictions & Energy humanities
Dans un chapitre de son livre, L’écopoétique, Marcandier évoque le courant des fossil fictions (récits de l’extraction du pétrole) et les energy humanities, champ disciplinaire récent, nord-américain pour l’essentiel : documentant l’extraction et la consommation des ressources énergétiques, les energy humanities proposent sur cette base une analyse critique de la modernité occidentale. L’article suivant de Matthieu Duperrex en propose une vue synthétique.
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