En France, 2 % des personnes ayant un emploi vont travailler à vélo

Selon une étude de l'INSEE parue le 17 janvier, en 2015, 2 % des actifs ayant un emploi vont travailler à vélo. Moins utilisé que l’automobile largement prédominante, les transports en commun ou la marche, le vélo fait désormais jeu égal avec les deux-roues motorisés.

Selon une étude de l’INSEE parue le 17 janvier, 2 % des actifs ayant un emploi sont allés travailler à vélo en 2015. Ce mode de transport est bien moins utilisé que l’automobile, largement prédominante, les transports en commun ou la marche, mais il fait jeu égal avec les deux-roues motorisés. Ses adeptes parcourent jusqu’à quatre kilomètres du domicile kilomètres, entre leur domicile et leur lieu de travail.

Cette étude aboutit à d’autres résultats :

  • Les adeptes du vélo résident plutôt dans les villes-centres des grands pôles urbains.
  • Les départements les plus urbanisés sont ainsi ceux où le recours à ce mode de transport est le plus important.
  • L’utilisation du vélo pour aller travailler varie peu en fonction de l’âge, contrairement aux autres modes de déplacement.
  • Les femmes vont moins souvent travailler à bicyclette que les hommes, tandis qu’elles empruntent plus fréquemment les transports en commun.
  • Les cadres et les diplômés du supérieur recourent plus à ce mode de déplacement que les autres actifs.
  • Les étrangers européens résidant en France conservent des habitudes très proches de leur pays d’origine.

Les tendances émergentes

Cette étude de l’INSEE fait écho aux articles appelant à une réflexion générale sur le développement du vélo (Maxime Huré – Vers un Grand Paris Express du vélo ? – paru en 2015) ou au dossier très complet sur la mobilité durable proposée par La Revue Durable dans son dernier numéro. Il met en évidence quatre tendances émergentes en matière de mobilité :

  • le plafonnement des kilomètres parcourus par personne en voiture individuelle
  • l’essor du vélo
  • la diffusion de la mobilité partagée
  • l’aspiration croissante d’une partie de la population à des modes de vies ancrées dans le local

Des tendances qui ont le potentiel de mettre la mobilité sur la voie d’un réchauffement contenu à 2°C à condition d’être identifiées et soutenues. C’est notamment ce que rappelle Vincent Kaufmann (professeur de sociologie urbaine et d’analyse de la mobilité à l’École polytechnique fédérale de Lausanne) dans un long entretien, nous invitant notamment à jouer sur le temps pour répondre à un besoin de ralentissement général de la mobilité.