Quand les EnR contribuent à la lutte contre la précarité énergétique

En Maine-et-Loire et en Loire Atlantique, Alisée, l’Association Ligérienne d’Information et de Sensibilisation à l’Énergie et l’Environnement, lutte depuis 20 ans contre la précarité énergétique. Ces derniers mois, des producteurs d’énergie renouvelable sont venus lui prêter main forte.

« Sans ces contributions nous n’aurions pas mené ces actions », commente Benoît Fouquereau, chargé de projets à Alisée, adhérent du CLER-Réseau pour la transition énergétique. Les contributions en question sont celles de producteurs d’énergie renouvelables qui ont permis à l’association de déployer davantage de moyens pour aider des ménages en situation de précarité énergétique à rénover leurs logements. « En matière de précarité énergétique, le nerf de la guerre c’est la rénovation performante des logements », souligne-t-il.

Des producteurs d’énergie soucieux des consommateurs

BayWa r.e. qui développe le projet éolien de Quilly (44) a été le premier à proposer à Alisée d’aider les riverains du futur parc à rénover leurs logements. L’entreprise leur propose ainsi un accompagnement complet et personnalisé à la rénovation énergétique par un conseiller expert d’Alisée. Valorem, avec sa fondation Watt for Change, s’est inscrit dans une démarche encore plus large, toujours avec Alisée. A l’occasion d’une collecte en financement participatif pour la construction du parc éolien de Saint-Père-en-Retz, piloté par Lendosphere, les prêteurs ont pu donner tout ou partie de leurs intérêts à l’association nantaise qui accompagne les habitants en situation de précarité énergétique. La fondation VALOREM abonde le montant de chaque don des prêteurs. Enfin, de son côté, Enercoop a constitué le fonds Énergie Solidaire pour lutter contre la précarité énergétique à partir des micro-dons effectués : 1c€/kWh d’électricité consommé. Ce fonds de 100 000 euros a été répartis entre quatre associations adhérentes du CLER-Réseau pour la transition énergétique, le CREAQ à Bordeaux, l’ADIL de la Drôme, l’ALEC de l’Ardèche et Alisée.

Des opérations innovantes

« Les producteurs d’énergies renouvelables n’ont aucune obligation légale de financer des actions de lutte contre la précarité énergétique auprès de leurs installations. Ils le font, par exemple, dans le cadre de leur démarche RSE et parce qu’ils sont convaincus que la production d’énergie doit d’abord bénéficier aux territoires et aux consommateurs les plus vulnérables. Grâce à leur aide, nous pouvons aller plus loin dans nos actions, en testant, par exemple, l’accompagnement à la maîtrise d’usage auprès de collectivités partenaire, en suivant pendant un an après travaux, l’utilisation des nouveaux équipements », indique Benoît Fouquereau. Les montants versés à Alisée par les producteurs d’énergies renouvelables vont ainsi permettre à des propriétaires individuels aux revenus modestes ou très modestes, souvent en milieu rural, de bénéficier de travaux performants qui les protègent plus durablement de la précarité énergétique qu’un coup de pouce financier ponctuel.

Retrouvez notre page d’actualités consacrée à la précarité énergétique