Chargé.e de recherche en énergétique et écoconception
Mines Paris
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Le Centre Efficacité énergétique des Systèmes (CES) est un centre de recherche de MINES Paris qui se situe parmi les principaux acteurs de la recherche française sur l’efficacité énergétique et les filières énergétiques du futur. Il compte aujourd’hui environ 70 personnes et plusieurs dizaines d’étudiants (élèves Masters et post-Masters), répartis sur deux localisations : Paris et Palaiseau.
Le CES s’intéresse aux systèmes énergétiques complexes, notamment en régimes variés, et à la maîtrise de leurs émissions.
Il développe pour cela des compétences dans de nombreux domaines utiles à l’étude de la transformation de la matière et de l’énergie. Cette diversité thématique permet au Centre d’assurer ses missions de formation, de recherche et de diffusion des développements technologiques les plus récents vers tous les secteurs d’activité. Les activités de recherche du CES sont structurées autour de deux grands axes stratégiques, qui rassemblent les compétences du Centre en un ensemble cohérent, orienté vers les préoccupations majeures des différents secteurs économiques et de la société en particulier l’efficacité énergétique, les travaux portent sur 3 secteurs clés :
Efficacité énergétique des procédés industriels et leur décarbonation.
Efficacité énergétique dans le bâtiment et la ville.
Efficacité énergétique dans les transports.
Le CES est l’un des quatre centres du département Energétique et Procédés de MINES Paris, les enseignants chercheurs du CES sont très impliqués dans les différents niveaux de formation à MINES Paris: cycle Ingénieurs Civils, Corps Techniques de l’Etat, Master, Post-Master et Doctorat.
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Missions
Le (la) candidat(e) devra s’intégrer dans le groupe Eco-conception et Thermique des bâtiments du Centre Efficacité Energétique des Systèmes basé à Palaiseau. Il (elle) justifiera d'une expérience et de compétences dans le domaine de la simulation énergétique et de l'analyse de cycle de vie des bâtiments, en particulier en relation avec les missions décrites ci-dessous. Il (elle) sera amené(e) à travailler sur le développement et l’amélioration de logiciels ; la pratique de la programmation est donc nécessaire. Une bonne maîtrise de la langue anglaise est indispensable.
Les principales contributions du (de la) candidat(e) en recherche porteront sur plusieurs des thématiques listées ci-dessous :
Modélisation des circuits courts et économie circulaire
Les aléas d’approvisionnement actuels concernant les matériaux comme l’énergie incitent de nombreux acteurs
économiques à se tourner vers des productions locales. Il peut s’agir de matériaux bio ou géo-sourcés, recyclés ou réemployés, et de productions d’énergie renouvelable et locale. Ces circuits courts donnent lieu à des problématiques de modélisation spécifiques en ACV, en particulier concernant la mise en oeuvre de procédures d’allocation des impacts, d’impacts évités ou d’expansion du système. Les choix méthodologiques dans le cadre d’ACV attributionnelle ou conséquentielle, l’identification éventuelle de procédés marginaux, la prise en compte ou non d’impacts évités par la production de matériaux recyclés ou l’export d’énergie donneront lieu à des analyses comparatives et à des échanges avec des experts internationaux du domaine dans le but d’aboutir à des recommandations.
Régionalisation des méthodes d’évaluation des impacts environnementaux
Les méthodes actuellement utilisées pour évaluer les dommages environnementaux en termes de santé et de
biodiversité sont basées sur un contexte moyen à l’échelle de la planète. Or ces dommages dépendent fortement de caractéristiques régionales voire locales. Par exemple une même consommation d’eau n’a pas les mêmes conséquences sur la santé en Europe et en Afrique. Il est donc proposé d’explorer la possibilité d’appliquer certaines méthodes élaborées au niveau international pour tenir compte de données spécifiques au contexte considéré, soit au niveau des procédés mobilisés (contextualisation) soit au niveau des facteurs de caractérisation des impacts (spatialisation).
Prise en compte des limites planétaires
Les limites planétaires sont les seuils que l'humanité ne devrait pas dépasser pour ne pas compromettre les conditions
favorables dans lesquelles elle a pu se développer et pour pouvoir durablement vivre dans un écosystème sûr, c’est-à dire en évitant les modifications brutales et difficilement prévisibles de l'environnement planétaire. Ce concept a été proposé par une équipe internationale (Rockström et al., 2009). Il consiste en neuf limites planétaires à ne pas dépasser, dont six sont déjà franchies. Ces neuf processus naturels sont retenus, car ensemble ils conditionnent la stabilité de la biosphère : le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, la perturbation des
cycles biogéochimiques de l’azote et du phosphore, les changements d'utilisation des sols, l’acidification des océans, l’utilisation mondiale de l’eau, l’appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique, la pollution chimique et
l'augmentation des aérosols dans l’atmosphère.
En particulier le GIEC a établi des conditions permettant de ne pas dépasser le seuil d’un degré et demi de réchauffement par rapport au niveau préindustriel, seuil sensé éviter de trop lourdes conséquences liées au changement climatique. Ces conditions correspondent à un cumul d’émissions de gaz à effet de serre, ce qui conduit à élaborer une trajectoire sur un horizon de temps. Par exemple l’accord de Paris vise une économie neutre en carbone
à l’horizon 2050.
L’ACV permet de quantifier les émissions de gaz à effet de serre sur le cycle de vie d’un système, ce qui peut être comparé à une référence absolue (par exemple atteindre la neutralité carbone en 2050). Est-il possible de quantifier d’autres indicateurs environnementaux permettant de s’assurer que les limites planétaires sont respectées ? L’activité
de recherche permettra d’étudier la faisabilité d’une telle quantification, et d’approfondir cette approche
(encadrement de thèses par exemple).
Coordination de la chaire Lab recherche environnement
La chaire regroupe une trentaine de chercheurs de trois écoles : l’ENPC, AgroParisTech et Mines Paris. Il s’agit de présider le comité de pilotage qui a lieu 3 fois par an, de présenter le rapport d’activités et de proposer les activités de l’année suivante une fois par an au comité d’orientation, d’organiser en lien avec la secrétaire de la chaire et avec VINCI
l’université de la chaire et une conférence plus réduite une fois par an, une journée d’échanges tous les 6 mois en regroupant l’ensemble des chercheurs impliqués, de participer aux groupes miroirs une fois par an, et d’organiser le séminaire international de la chaire une fois par an. D’autres réunions sont à prévoir en fonction des besoins (webinaires,
conférences, réunions avec les filiales du groupe concernées). Il est également utile de coordonner la réalisation d’un ouvrage à l’issue de la période de 5 ans.
Contribution à l’animation du groupe de recherche
Il s’agit de contribuer à l’encadrement de stagiaires et de capitaliser les connaissances en intégrant les modèles dans la plateforme logicielle de l’équipe. Les travaux sont menés en lien avec des doctorants, post-docs et stagiaires travaillant sur les thématiques présentées ci-dessus, et avec l'éditeur des logiciels. Il s’agira ainsi de contribuer à la diffusion des résultats des travaux parmi les professionnels.
Le montage de projets de recherche et les publications scientifiques (articles dans des revues à comité de lecture, conférences internationales) figurent également parmi les missions.
Enseignement
Les attentes des industriels sont fortes en matière de transition, et en particulier sur l’évaluation des performances environnementales. La participation à des activités d'enseignement est également attendue.
Profil recherché
Le (la) candidat(e) devra être titulaire d’un doctorat et disposera idéalement d’au minimum de 3 années complètes d’expérience dans l’enseignement supérieur et dans la recherche et l’innovation après son doctorat.
Il (elle) doit justifier d'une expérience et de compétences dans le domaine de la simulation énergétique et de l'analyse de cycle de vie des bâtiments, en particulier en relation avec les missions décrites ci-dessous. Il (elle) sera amené(e) à travailler sur le développement et l’amélioration de logiciels ; la pratique de la programmation est donc nécessaire. Une bonne maîtrise de la langue anglaise est indispensable. Le (la) candidat(e) doit montrer la capacité de gérer une équipe de chercheurs et de mettre en place des collaborations scientifiques avec les milieux universitaires et socio-économiques.
Il/elle devra avoir une expérience de conduite de projets, dans un cadre national ou international.
Le (la) candidat(e) doit développer un projet scientifique. Ce projet sera discuté lors des entretiens et sera un facteur déterminant de choix.
Enfin, le (la) candidat(e) devra avoir des références en matière d’expérience dans son domaine de compétence.
Conditions
CDI, rémunération en fonction de l'expérience du (de la) candidat(e)
Le dossier de candidature comportera :
une lettre de motivation,
le projet scientifique proposé, en articulation avec les travaux du CES,
un CV détaillé,
une liste des travaux et publications,
deux (ou plus) lettres de recommandation ou au minimum le nom et les coordonnées d’au moins deux personnalités scientifiques ou industrielles
susceptibles de fournir une lettre de recommandation.
Postulez avant le 31/01/2024