Michel, vous faites partie des fondateurs du réseau TEPOS. Qu’est-ce qui a changé depuis sa création il y a 15 ans ?

Michel Maya : Je note que les attentes des collectivités ont évolué en 15 ans, on est passé de la transition énergétique à la transition écologique. Cela nous conduit à élargir les thématiques investies vers la mobilité, la biodiversité, la qualité de l’air, l’alimentation, le paysage, etc. En parallèle, on a vraiment assisté à une démultiplication des offres d’accompagnement proposées aux territoires, sans que la disponibilité des élus et agents augmente en même temps. Aujourd’hui, dans le contexte de fragilisation des agences de l’Etat et, plus globalement, du financement de la transition pour les acteurs locaux (collectivités et associations), c’est une période d’incertitude qui s’ouvre. Avec le recul des acquis de la transition énergétique au niveau national et européen, les prochaines élections municipales seront déterminantes. 

Charlotte Tardieu : On peut aussi souligner des petites victoires et des choses qui n’ont pas changé en 15 ans, et notamment : l’engouement autour des Rencontres TEPOS ! La 15ème édition a eu lieu il y a quelques semaines, du 24 au 26 septembre dans les Mauges (Pays de la Loire). Un beau succès, avec plus de 650 participants et participantes et un engagement inédit du territoire d’accueil.

Pourquoi lancer une telle enquête ? Qu’en attendez-vous ?

C.T. : En 2024, nous avons mené un chantier autour de la stratégie 2030 du réseau Cler, déclinée pour chacune de nos activités dont l’animation du réseau TEPOS. Nous avons aujourd’hui besoin de confronter nos intuitions auprès des membres et sympathisants du réseau TEPOS. D’autant que les TEPOS ont changé en 15 ans : on compte davantage de territoires qui souhaitent se lancer et des pionniers, toujours actifs dans le réseau, qui embrassent aujourd’hui tous les domaines de la transition, au-delà de l’énergie. On a donc besoin de s’assurer que nos membres continuent de trouver dans le réseau ce dont ils ont besoin pour avancer. C’est pour cette raison qu’on a fait appel à un prestataire pour avoir un regard objectif et le recul nécessaire afin d’analyser les résultats de l’enquête. Ce travail est rendu possible grâce au soutien financier de la Banque des Territoires, partenaire fidèle du réseau TEPOS. 

M. M. : Concrètement, on a lancé un questionnaire aux dernières Rencontres TEPOS pour recueillir des avis sur l’avenir du réseau TEPOS. C’est une étape introspective de l’enquête, qui précède une phase plus prospective qui permettra de dessiner l’avenir du réseau TEPOS. Je vous invite à diffuser largement ce questionnaire autour de vous, à des personnes plus ou moins proches du réseau, membres ou non : la variété des points de vue viendra nourrir les réflexions en cours. Alors mon mot de la fin ça sera MERCI d’avance pour votre contribution à cette enquête, et bien sûr, rendez-vous en 2026 pour partager les nouvelles orientations stratégiques du réseau TEPOS !