Quels sont les liens entre l’EIGSI et le CLER-Réseau pour la transition énergétique ?

Luminita Ion : L’EIGSI accueille pour la deuxième fois les Rencontres du CLER-Réseau pour la transition énergétique. L’édition 2016 a été une expérience très enrichissante pour nos professeurs et les étudiants qui se sont associés aux ateliers. Nous souhaitions réitérer l’expérience ! 

Grâce à  l’association, les étudiants comme les enseignants se tiennent informés des projets en cours sur la transition énergétique, des perspectives dans certains secteurs, des nouvelles compétences à acquérir et de la réglementation. Il nous arrive également de solliciter le réseau  pour répondre à des besoins concernant le recrutement d’intervenants pédagogiques par exemple. Et nos étudiants trouvent souvent des stages , voire même des emplois auprès d’entreprises et de collectivités locales sur le site du CLER – Réseau pour la transition énergétique.

Constatez-vous un engouement plus marqué pour les métiers de la transition ?

L.I. : S’il y a 10 ans, on parlait encore d’un effet de mode, qui peut prétendre aujourd’hui que l’énergie et l’environnement ne sont pas devenus des sujets majeurs de notre société ? Les étudiants le savent et s’y intéressent. 

L’effectif de la spécialité “Énergie Environnement”, proposée en cinquième année, a doublé ces dernières années. Les 70 étudiants acquièrent une double compétence, à la fois technique pour la mise en place de systèmes énergétiques à base d’énergies renouvelables et d’analyse pour estimer l’ impact environnemental et sociétal d’un tel projet. Ce parcours les prépare aux métiers d’ingénieurs en solaire, éolien, géothermie, biomasse, hydraulique, distribution, transport d’électricité, hydrogène….

Un autre parcours porte sur l’habitat durable et forme des spécialistes en thermique du bâtiment, génie climatique, systèmes de chauffage,…  Le parcours dédié à la mobilité durable  destine les étudiants à des métiers d’ingénieurs en motorisation ou spécialistes de la mobilité des passagers et des marchandises, via la logistique durable. 

Notre spécialité BTP, dispensée à Casablanca, a fortement évolué elle aussi, illustrant l’indispensable travail conjoint des différents corps de métiers que ce soit sur les matériaux durables, l’intégration des énergies renouvelables dans le bâtiment, le confort thermique, la thermo-aéraulique ou la qualité de l’air intérieur.

Comment faites-vous évoluer l’offre de formation en lien avec les enjeux de transition énergétique ?

Des centaines d’alumnis reviennent vers nous tous les ans pour nous suggérer l’approfondissement de certaines parties techniques ou l’apprentissage d’outils attendus par les entreprises. Sur les problématiques liées aux bâtiments publics ou à la mobilité urbaine, les attentes des collectivités remontent aussi via les projets tuteurés effectués par les étudiants auprès des communes de la communauté d’agglomération de La Rochelle.

L’EIGSI n’a pas attendu le plan de développement de 100 milliards d’euros présenté récemment par le gouvernement dans le secteur ferroviaire pour l’introduire dans son offre de formation.  Depuis deux ans, nous avons intégré le programme Ferrocampus  (pôle d’excellence industrielle, de recherche et de formation du ferroviaire) avec l’ouverture dès septembre 2023 de 2 bachelors en systèmes de propulsion verts et systèmes numériques à Saintes et d’une dominante Ferroviaire sur le campus de La Rochelle.